Audiodescription réalisée par l’association Accès-Cité
La Mairie
Depuis deux siècles, un conseil municipal est élu par les habitants de la commune ; un maire est ensuite élu par le conseil. La municipalité a en charge un bon nombre de dossiers, sous le contrôle de la préfecture. Certaines responsabilités n’ont rien d’exceptionnelles telles que les gestions de l’état-civil, des écoles communales, des cimetières, l’hygiène, la conduite des travaux et l’entretien des deux églises, celui des chemins, la gestion des pompiers, de l’eau, l’organisation des cérémonies et enfin l’aide aux nécessiteux. D’autres dossiers plus particuliers sont également traités : la gestion des marais, les locations des champignonnières, de quelques carrières souterraines et du bateau-lavoir.
La mairie est installée, à partir du milieu XIXe siècle, dans une partie du bâtiment actuel qui a abrité en même temps l’école des garçons. En 1897, le maire Edouard James fait un don de 19 marches et d’un perron pour faciliter l’accès à la salle de réunion et au logement de l’instituteur. Cet escalier était visible jusqu’en 2016.
Au début du XXe siècle, le personnel municipal est très réduit : le secrétariat est assuré par l’instituteur. Juste avant août 1914, il s’agit de Louis Rouelle (voir encadré) qui est remplacé par sa femme après sa mobilisation. Un cantonnier s’occupe de l’entretien des chemins. Un garde champêtre est chargé de l’annonce des nouvelles et de la surveillance de la commune.
Les Ecoles
Dans la première moitié du XIXe siècle il existait une école primaire unique. Dans des conditions précaires, l’ensemble des filles et des garçons y sont accueillis, jusqu’à l’arrivée d’une institutrice, Mlle Diard, vers1850. Après cette date, deux écoles distinctes sont créées. Celle des garçons accueille une cinquantaine d’enfants et reste dans le bâtiment de l’actuelle mairie. En 1914, en raison du nombre élevé d’élèves, il est envisagé de créer une deuxième classe et de demander un instituteur adjoint. Peu avant le conflit, Louis Rouelle dirige l’école jusqu’à sa mobilisation. Le 18 septembre 1914, il est remplacé par M. Moyer, instituteur des Ardennes[1].
Quelques registres d’appel journalier ont été conservés. Ceux de janvier 1914 nous apprennent qu’il y a 23 élèves en cours élémentaire et 16 en cours moyen ; l’instituteur dénombre un total de 23 demi-journées d’absences sur 1064 possibles. En janvier 1915, concernant les élèves des cours préparatoire et élémentaire, il y a 375 demi-journées d’absences sur les 1760 possibles. Des élèves manquent l’école sur des périodes très longues et, en marge, pour certains, il est noté en marge qu’ils travaillent. Les registres de 1921 montrent que le nombre d’élèves a diminué et total des demi-journées d’absences reste très important.
Au cours du Second Empire, l’école des filles accueille 25 à 30 élèves dans un atelier d’apprentissage de la dentelle qui cesse son activité à une date non déterminée. Le bâtiment comporte deux classes jusqu’en 1915, l’année de création d’un deuxième emploi d’institutrice adjointe et donc d’une troisième classe. Les locaux devaient être assez mal disposés et plusieurs projets d’aménagement ou d’agrandissement sont étudiés par le conseil municipal.
[1] -AD14, 824 Edt 36/2