Audiodescription réalisée par l’association Accès-Cité
Le fleuve côtier
L’Orne est petit fleuve côtier, long d’environ 170 km. Il prend sa source près de la commune de Sées (Orne) et rejoint la mer de la Manche près de Ouistreham. Son estuaire se situe dans la baie de Sallenelles. Il joue un rôle important dans la migration des oiseaux. L’Orne a creusé sa vallée dans les calcaires au Quaternaire, au cours des deux derniers millions d’années. Lorsque les niveaux de mer étaient bas, le fleuve était actif et creusait sa vallée, au contraire lorsque la mer était à un niveau élevé, la sédimentation comblait son lit. Ce processus entraîne la formation des méandres.
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Le fleuve participe à l’alimentation en eau de l’agglomération caennaise par pompage en amont de Fleury-sur-Orne.
L'Orne dans la commune
L’Orne borde la commune dans sa partie occidentale et justifie le nom actuel de la commune.
Le cours d’eau a rendu difficile les échanges entre Fleury-sur-Orne et les villes autour.
Un large méandre délimite le marais de la commune.
Le bateau lavoir
L’existence à Allemagne d’un bateau lavoir n’a rien d’extraordinaire et ce type d’installation se rencontre sur nombre de cours d’eau en France et en Europe. Il existait plusieurs bateaux à lessive à Caen, sur l’Orne et sur le canal Saint-Pierre.
Un entrepreneur ou une municipalité faisait construire un bateau à fond plat, couvert et équipé de planches horizontales à quelques décimètres au dessus de l’eau ; les lavandières pouvaient y faire leur lessive en payant un droit d’entrée. Souvent, ces bateaux sont équipés d’un fourneau et d’une grande bassine en fonte pour y chauffer l’eau. A Fleury, il était probablement installé sur la berge. Celles qui fréquentent l’établissement sont les mères de famille et celles qui lavent le linge pour d’autres.
Le bateau lavoir d’Allemagne est la propriété de la commune. Il a été construit vers 1870 selon les plans de l’architecte Leroy. Tous les trois ans, le conseil municipal procède à l’adjudication de l’installation. En 1917, Rose Prestavoine, épouse Lelièvre, le loue pour 80 francs par an. Le bateau doit être régulièrement entretenu. Il existe encore pendant la Seconde guerre mondiale et sera détruit lors de la libération de la Normandie.
Il est réparé et fonctionne jusque dans les années 50.
La piscine
Après la Libération, la solidarité est importante. La municipalité de Sablé souhaitait venir en aide à une petite commune normande.
Dès janvier 1945, un appel à la générosité des Saboliens est lancé. Du linge, des vêtements, des sabots…sont demandés et apportés.
Des représentations théâtrales eurent lieu au profit de Fleury-sur-Orne.
Sablé offrit la construction d’une baignade installée sur l’Orne, elle permit à de nombreux jeunes de Fleury d’apprendre à nager. Des échanges scolaires et de nombreuses correspondances eurent lieu.
Un bloc de pierre de Fleury a été sculptée et offerte à la ville en remerciement de sa générosité.